Ma rentrée à Supinfo

J’avais envie d’écrire un peu sur ma rentrée à Supinfo, mais étrangement, je ne sais pas vraiment par quoi commencer. Pourtant il y a beaucoup de choses à dire. Les avantages, les inconvénients, les points positifs, les points négatifs. Avec tout ce qu’on peut lire ou entendre sur internet, il est difficile de distinguer le vrai du faux et c’est pourquoi j’ai pensé faire part de ma petite expérience pour essayer de remettre les choses au clair. Je suis nouveau à Supinfo Paris. Je suis entré en admission parallèle après un BTS  informatique de gestion dans un lycée publique. Après avoir fait un peu le tour des écoles d’informatique de Paris, j’ai opté pour Supinfo car le programme des cours et la possibilité de faire un stage à temps partiel me convenaient. Je vais donc résumer un peu ce qui a été fait depuis la rentrée

Tout a commencé par une pré-rentrée pour tous les nouveaux arrivants, quelle que soit leur année d’admission. Environ 6 semaines de e-learning de septembre à mi-octobre. Tout un programme proposant des cours à consulter soit sur l’intranet de Supinfo soit sur les plateforme de e-learning de Microsoft ou de VMWare par exemple. Pour la plupart des matières, des TP étaient aussi proposés. Le but de cette pré-rentrée était de fournir aux étudiants une base de connaissances, en fonction de leur niveau, pour qu’à la rentrée officielle (soit le 2 Novembre), tout le monde parte à peu près avec les mêmes chances et pour que personne ne soit complètement largué. Personnellement, j’ai trouvé que c’était une bonne idée. À priori, Supinfo n’était pas obligée de nous proposer cette mise à niveau et aurait pu considérer qu’en arrivant en 3e année, on avait forcément le même niveau que les 2e années de Supinfo…

Bien sûr, ce n’est pas du tout le cas. En BTS informatique de gestion, j’ai pris option développeur et je n’ai eu aucun cours de réseau. Je sais juste configurer un petit réseau local pour la maison et partager des dossiers et une imprimante. Le cours sur les réseaux cisco, avec les problématiques que l’on rencontre lors de la conception d’un réseau d’entreprise (que ce soit des considérations matérielles, logicielles ou sécuritaires) a donc été le bienvenu pour moi. D’autres y ont sûrement trouvé un intérêt différent suivant leur passé scolaire.

En revanche, j’ai trouvé que 6 semaines de pré-rentrée, c’était beaucoup. A force, je commençais à être fatigué de lire des pages et des pages de cours, sans pouvoir poser de questions. De plus, le programme était vraiment chargé et il est clair qu’il n’était pas possible pour qui que ce soit de maitriser la configuration d’un serveur sous Suse, d’être un user expert de Mandriva et un pro de la configuration des routeurs Cisco, en si peu de temps. De manière générale, j’ai retenu l’essentiel théorique de ces cours, quelques pratiques également. Mais je serais aujourd’hui incapable de refaire de tête les TP de Mandriva par exemple, surtout lorsqu’il s’agit de lignes de commande. Il n’y a pas de mystère, c’est en pratiquant qu’on retient. Or ici, avec la quantité d’informations à retenir, je n’avais clairement pas le temps de pratiquer autant que je l’aurai souhaité. Mais, ce n’est pas très grave. Ce n’était pas le but recherché. J’ai encore du temps devant moi pour apprendre à maitriser bash ^^

Passons maintenant à la rentrée et au début des cours. Comme je le disais au début, j’entame maintenant ma deuxième semaine de cours. Cette année, l’organisation des cours a été semble-t-il entièrement refaite. Les matières sont organisées en modules de 24h (1 ou plusieurs modules selon les matières). Au départ, un peu de e-learning pour apprendre les fondamentaux de la matière (soit de la pratique, soit des généralités). Par exemple, actuellement, je bosse les fondamentaux de  la sécurité des réseaux informatiques : les différentes menaces existantes, les problèmes qu’elles peuvent engendrer, les mesures de sécurité possibles, etc. Après ces fondamentaux viennent les cours avec le professeur, découpés en plusieurs parties séparés par des TP. Une fois ces cours et ces TP terminés, il y a un TP noté de 2h, sanctionné par une note qui représentera 40% de la note globale pour la matière concernée. Ah oui j’oubliais, les fondamentaux donnent aussi lieu à un petit examen (généralement un QCM) qui compte pour 20% de la note globale. Les examens de fin de semestre représentent les 40% restants. Ce sont des partiels, un peu comme à l’université.

Je vais revenir un peu sur les « professeurs » de Supinfo. Que ce soit clair, en m’inscrivant à Supinfo, je savais parfaitement que ce sont d’autres étudiants de l’école qui nous font cours. Il n’y a eu aucun malentendu là-dessus, c’était très clair. Il suffit de se renseigner un tout petit peu. J’ai lu beaucoup de choses sur internet concernant ces STA (anciennement SCT) à l’époque ou je cherchais une école. Alors oui, ce sont des étudiants de Supinfo. Oui, ils peuvent être plus jeunes que vous. Mais ça ne les empêche pas d’être bon dans leur domaine, en tout cas certains. En l’espace d’une semaine, j’ai pu voir les deux extrêmes d’un STA. Le premier, celui qui nous a fait cours la première semaine sur Active Directory, a vraiment été excellent. Connaissant bien son sujet, un talent certain pour s’exprimer en public, capable de répondre à toutes les questions posées par les étudiants, attentif, sachant se faire respecter malgré son jeune âge. Les TP se sont bien passés. Ça a vraiment été un plaisir de bosser avec lui. Malheureusement, il n’a pas pu terminer le programme avec nous ce lundi. On a eu droit à un autre STA qui a été son opposé total… Le dernier chapitre a été expédié (alors qu’il s’agissait à mon avis de la partie la plus intéressante d’Active Directory, les GPOs) et on a révisé tous seuls les TPs pendant plusieurs heures, en attendant le moment du TP noté… Heureusement, le module Active Directory n’était pas très compliqué ça n’a pas été très pénalisant. Mais je n’aimerais pas que la même chose se reproduise pour Cisco ou Mandriva…Malgré tout, même si petite déception il y a eu sur ce point, je vois aussi les avantages que je peux en tirer. J’apprends à travailler de façon semi-autonome, je me dois de fournir un travail constant. C’est du tout bon pour le futur ça. L’assistanat n’apporte en  général rien de bon (aux niveau des études hein). Celui qui veut réussir doit apprendre à donner le meilleur de lui.

Concernant les stages en entreprise, cette année, une petite plateforme sur l’intranet de l’école répertorie toutes les offres que Supinfo reçoit. Elles sont accessibles à tous les étudiants et il y en a pas mal. On a plus qu’à postuler pour obtenir un entretien (mais après c’est à chacun d’assurer pour avoir la place hein… c’est pas automatiquement dans la poche). Bon il se trouve que j’avais déjà trouvé un stage avant la rentrée, donc j’en aurai pas l’utilité ^^ Mais c’est une bonne chose quand même. On a aussi reçu un mail hier concernant le renouveau des Laboratoires Supinfo, qui ont fait la réputation de l’école. Apparemment l’année dernière, ils avaient un peu été laissé à l’abandon… A voir, mais ça peut être intéressant.

Concernant les points négatifs, je pourrais parler du problème de communication de la part de l’administration. J’ai souvent entendu dire que l’administration ne communiquait pas. En fait, ce n’est pas qu’elle ne le  fait pas, c’est qu’elle le fait souvent au dernier moment. Mais honnêtement, pour le moment c’est secondaire. Ok, pour l’instant on ne prend connaissance de nos emplois du temps qu’au fur et à mesure (à cause de la réorganisation des cours ) mais je ne suis jamais arrivé en cours en me disant: « bon qu’est ce qu’on fait aujourd’hui? C’est quoi le programme? ». On est prévenu un peu tard, certes, mais on est prévenu quand même. Et je suis sûr que ça va s’arranger. D’ailleurs il semble que cette question des emplois du temps soit juste limitée au campus de Paris, qui est le plus important en nombre d’étudiants.

Ce que j’apprécie aussi chez Supinfo, c’est la possibilité de pouvoir aller étudier dans l’un des campus de l’école à l’étranger. Je ne sais pas si j’en profiterai durant ma scolarité, mais c’est toujours intéressant de savoir qu’on peut le faire ^^. Les frais de scolarité sont les mêmes, quel que soit le campus. Après, il faut ajouter le logement, l’alimentaire, etc. Mais ça doit sûrement être une bonne expérience. Cette année, un campus devait ouvrir en Australie. Mais finalement, ça a été reporté à l’année prochaine. À mon avis, il aura sûrement du succès.

Voilà voilà, j’arrête ici mes considérations sur la rentrée à Supinfo. J’espère que tout va bien se passer dans les mois à venir. Cette année, on est un peu les cobaye du nouveau programme académique :p. Ça ne me dérange pas trop, tant que la formation suit et que j’arrive à valider mon année. J’en reparlerai sûrement d’ici fin Décembre, quand j’aurai profité un peu plus des locaux et des formations ^^

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Mots-clefs :études, Supinfo