jericho

C’est en discutant de Clive Barker sur un autre blog que l’envie m’a pris de rejouer à Jericho, un FPS sanglant et horrifique imaginé par ce maître de l’horreur en personne. Confié aux bons soins de Codemaster, le titre est sorti en Octobre 2007 sur PC et un peu plus tard sur X360. Comme à son habitude, Clive Barker nous a concocté un univers sombre, terrifiant et dérangeant à souhait. Tout les éléments ont été pensés pour dégouter le joueur, du chara-design au level design en passant par les effets spéciaux. Plongez en l’Enfer avec l’équipe Jericho…

Au commencement, Dieu créa le Premier Né. Ses pouvoirs étaient tels que Dieu eu des remords. Il l’enferma pour l’éternité dans le Pixis, un monde à l’intérieur d’une boîte. Puis il créa l’homme  a qui il offrit une âme, l’intelligence et la capacité d’éprouver des sentiments… Le premier né, jaloux des avantages accordés à l’homme, jura de se venger et à travers les millénaires, tenta de s’échapper du Pixis pour détruire l’humanité. Les Sumériens furent les premiers à devoir l’affronter. 7 guerriers se sacrifièrent pour l’enfermer à nouveaux dans sa prison. Un ordre secret fut alors crée. À chaque fois que des hommes mauvais tenteraient de libérer le premier né, attirés par ses immenses pouvoirs, cet ordre interviendrait pour les en empêcher. Les membres de Jericho sont les descendants de cet ordre. Ils sont 7 soldats entrainés pour combattre les forces occultes. Ross, le capitaine, a fait les commandos de l’armée américaine et est capable de soigner les autres. Black est un tireur d’élite hors pair. Elle peut utiliser la télékinésie. Delgado porte un minigun et a fait un pacte avec un démon du feu qui lui a octroyé ses pouvoirs. Rawling, le prêtre, peut également soigner ses co-équipiers, même à distance. Church est une magicienne. Elle manie le katana avec dextérité et peut lancer des sorts avec son propre sang ! Johns est un extralucide qui peut réaliser une projection astrale et prendre le contrôle d’un autre corps. Enfin Cole est l’experte en communications. Elle a la capacité de ralentir le temps et s’occupe de la logistique et des munitions.

Tous comme leurs ancêtres, les Jericho doivent aujourd’hui faire face au plus grand danger que la terre puisse courir. Arnold Leach, un adorateur des forces occultes, tente à nouveau de libérer le premier né. Une brèche dans le Pixis est apparue dans la cité mythique d’Al Khali, en plein désert. Les jericho sont envoyés sur place. A leur arrivée, une tempête de sable gigantesque fait rage sur la cité. Après avoir rejoint les survivants de l’équipe d’éclaireurs, le capitaine Ross et ses hommes affrontent Leach, qui s’est transformé en démon volant. Ross est tué lors du combat et les autres membres de Jericho sont projetés à l’intérieur du Pixis, où le temps agit de façon différente. À leur grand étonnement, Ross n’a pas disparu, son esprit a trouvé refuge dans le corps de Delgado ! L’équipe Jericho,  à nouveau au complet, commence à fouiller les lieux, à la poursuite de Leach et en quête de réponses sur le fonctionnement du Pixis. Ils se retrouvent en pleine Seconde Guerre Mondiale. après avoir erré pendant un temps, ils rencontrent des soldats américains prisonniers du Pixis qui leur expliquent de quoi il retourne. Le Pixis fonctionne comme les poupées russes. A chaque tentative échouée du Premier Né de sortir, une partie de l’époque est enfermée avec lui. C’est pourquoi les membres de Jericho vont devoir parcourir les différentes époques du Pixis pour atteindre son coeur et trouver le Premier Né. Leur but premier est de refermer la brèche principale, pour empêcher le Premier Né de sortir. Ils savent cependant qu’il s’agit là d’une quête sans retour car, une fois la brèche refermée, ils seront à leur tour prisonniers pour l’éternité, attendant de pouvoir jouer leur rôle de guides pour la prochaine équipe de guerriers…

On voit donc que Jericho profite d’un scénario travaillé avec un background, ce qui est assez rare dans les FPS pour être souligné. Les personnages ont également une histoire propre qui sera parfois dévoilée par quelques petits éléments disséminés dans les dialogues. Conséquence de tout ça, on a envie d’aller jusqu’au bout de l’aventure pour connaître leur sort ! Vont-ils vaincre le Premier Né ? Arriveront-ils à trouver un moyen d’échapper au Pixis? Est-ce que tous en sortiront vivant? Avec toutes ces questions, il est difficile de quitter la partie et de devoir attendre pour arriver à la fin du jeu ! Côté durée de vie, le titre se termine en une petite dizaine d’heures. Un peu plus ou un peu moins suivant le niveau de difficulté choisi (commencez au moins par le mode normal, qui possède tout de même quelques passages coriaces !). Celà dépendra aussi de vous… Aurez-vous suffisamment de courage pour affronter les monstres qui hantent les lieux depuis des siècles?!

Le gameplay de Jericho est assez original. Comme je vous l’ai expliqué dans le scénario, le corps du capitaine Ross est déchiqueté par Leach mais son esprit se retrouve à l’intérieur de Delgado. Petit à petit, vous allez pouvoir prendre possession du corps de tous vos partenaires et utiliser chacun de leurs talents propres ! Chaque membre de Jericho a une spécialité et chacun peut être plus efficace contre tel ou tel ennemis. Vous serez donc obligé de jongler entre les styles de combat pour venir à bout de vos ennemis, des boss, et de certains casse-têtes (très simples à réussir). Par exemple, certains ennemis n’ont qu’un seul point faible qui se trouve dans leur dos. Dans ces conditions, utilisez Cole pour ralentir le temps et vous retrouver plus facilement dans le dos de ces adversaires et les dézinguer. D’autres se protègent avec un grand bouclier. Prenez donc le contrôle de Black pour placer un headshot meurtrier ! Parfois, vous devrez utilisez les pouvoirs mentaux de Johns pour prendre le contrôle d’ennemis et actionner un levier hors d’atteinte en temps normal… Bref, vous disposez de 6 façons d’agir (Ross étant un esprit). A vous de décider comment appréhender chaque combat! Le switch entre les personnages est très simple. Il suffit d’en viser un et d’appuyer sur la touche action pour le posséder. Si votre personnage est gravement blessé, vous changez automatiquement de corps. Bien entendu, il est primordial de garder tous ses équipiers en bonne santé, sous peine de vous voir rapidement débordé par les adversaires. Ah oui, autre point important : vous ne serez jamais à court de munitions. Elles sont rechargées à chaque checkpoint et Cole se chargera d’en télécharger de nouvelles de temps en temps lorsque vous ou un de vos équipiers sera sur ses réserves. Le gameplay est donc assez bourin, vous pouvez vous déchainer sur la gâchette sans problème. D’autre part, il n’y a rien à ramasser par terre (ni munitions, ni pack de santé, ni objet quel qu’il soit)…

Terminons avec la partie graphique. L’ambiance est vraiment glauque à souhait. Des bunkers allemands aux thermes romains en passant par une forteresse des Templiers, vous aurez toujours droit à votre lot de sacrifiés, de torturés, de rivières de sang, de corps en putréfaction et de cris de douleur ! De l’esprit de Clive Barker est sorti un monde digne des plus horribles descriptions de l’Enfer. Car c’est vraiment l’Enfer qui vous attend là-bas. Des siècles voir des millénaires de combat ont rendu les habitants du Pixis complètement fous. Les ennemis que vous rencontrerez ont la peau déchirée, ont remplacé certains de leurs membres par des armes meurtrières, se sont infligés les pires douleurs. Vous prendrez sûrement en pitié les crucifiés de l’époque romaine, qui souffrent sur leurs croix depuis 2000 ans… Pour revenir au level-design, il faut cependant reconnaître que les niveaux au sein d’une même époque manquent de diversité et vous aurez souvent l’impression de parcourir des couloirs identiques. Cependant, certains environnements ouvert valent le coup d’œil et les effets de lumière sont extrêmement bien réalisés. Les magies utilisées par les Jericho en mettent aussi plein la vue. Que ce soit la magie sanguinaire de Church ou les pouvoirs pyrotechniques de Delgado (un magnifique dragon de feu s’enroule autour de son bras droit !). Lorsque vous êtes blessé, des goûtes de sang giclent sur l’écran et des éclairs rouges vous signalent qu’un coup supplémentaire vous mettra K.O…
Pour illustrer tout ça, je vous conseille de regarder les captures d’écrans prises par mes soins en fin d’article ^^

Pour conclure, Clive Barker’s Jericho est un titre qui m’a beaucoup plu. Je l’avais beaucoup aimé la première fois et j’ai pris autant de plaisir à le recommencer ! Un univers terrifiant, un scénario bien construit et intéressant, un gameplay original et efficace et des graphismes de bonne qualité, tout est réuni pour faire un excellent FPS. De plus, on peut aujourd’hui trouver Jericho sur internet à moins de 10€, alors pourquoi se priver? ^^

Points + :

  • scénario travaillé
  • ambiance visuelle et sonore réussie
  • gameplay original et efficace
  • durée de vie correcte

Points – :

  • Pas de suite  T__T
  • On ressent parfois un manque de diversité dans les décors.

Profitez des images ci-dessous et pour en voir beaucoup d’autres, regardez l’album en ligne : )

  • partager/sauvegarder

Billets pouvant vous intéresser :

  1. Test – Wanted : Weapons of fate
  2. Test – Wolfenstein [PC]
  3. Test – Viking : Battle for Asgard
  4. Test – Space Siege